The Transformers, Michael Bay, le maître du cinéma d'action
Un film réalisé par Michael Bay est toujours un évènement. Rejeté par la critique, conspué par une partie du public, ce réalisateur est victime de son image de faiseur de films sans âme, sans cohérence ou l'action prime sur tout le reste.
Et pourtant, force est de reconnaitre que ce cinéaste a déjà marqué l'histoire du cinéma et restera dans les annales pour sa participation à des films populaires qui ont su, quoi qu'on en dise, fédérer les spectateurs et marquer leur esprit d'images spectaculaires. Ainsi, le médiocre Amageddon est devenu une référence en matière de film catastrophe. (tant dans le bon sens que dans le mauvais)
Ce que fait Michael Bay, c'est offrir du divertissement pur jus, sans aucun complexe.. Il est LE maître du blockbuster. Tout le monde a au moins vu un de ses films dans sa vie (au cinéma ou à la télé) : Rock, Armageddon, The Island, Transformers...
Bien entendu, il n'a pas l'envergure d'un Spielberg qui sait allier divertissement et exigeance ni même celle de Zemekis. Mais pourquoi bouder son plaisir ? Un des reproches qui lui a été fait est de ne pas savoir faire un plan de plus de 2 secondes. Avec ses deux derniers films, nous avons pu constater que ce n'est plus le cas. Le caractère stomboscopique de la mise en scène d'Armageddon a laissé place à une volonté de prendre le temps de travailler la mise en situation par des plans plus aeriens, plus aérés et donc plus longs (mais toujours tape-à-l'oeil). Ainsi, il a prouvé avec The island qu'il sait instaurer un climat de tension et filmer les regards. La première partie de ce long métrage est excellent et prouve le talent que peut avoir ce cinéaste.
Michael Bay n'est donc pas qu'un faiseur. C'est un vrai créateur dont la cohérence de son travail est indégniable. Jamais il n'a renié ce qu'il était. En cela il doit être respecté. En seulement cinq minutes de visionnage d'un de ses films, on peut repérer sa patte : les plans larges sur de grands espaces, le coucher de soleil, les plans rapides, une musique imposante pour adolescents....
Bien entendu, ce n'est pas du grand cinéma... et alors ? Voir un film de Michael Bay, c'est la garantie de s'en prendre plein la vue et de passer un excellent moment de futilité, et on ne peut pas en dire autant de tout le monde. (Exemple : Gore Verbinski ou Jan de Bont)