Ratatouille ou le manque cruel de magie
Ratatouille, nouveau Pixar, est sorti cette semaine et, comme d'habitude, c'est un évènement. Les affiches sont placardées dans toute la France, les unes de magazine de succèdent et les critiques sont dythirambiques.
Pourtant, ce n'est pas sans appréhension que je suis allé le voir. En effet, les ingrédients de la recette Pixar semblent, depuis quelques films, ne plus avoir d'effet sur moi. C'est à partir du Monde de Némo que tout à commencé. Comme tout le monde, j'ai été bluffé par la qualité de l'animation et par la prouesse technique. Pourtant, la magie n'opérait pas chez moi et c'est l'ennui qui l'emportait. Ce phénomène, étrange si on prend en compte les louanges des critiques et spectateurs, se renouvelle depuis lors devant chaque nouveau film : Les indestructibles (sauvé par l'humour) et surtout Cars (où j'ai vraiment failli m'endormir).
Ratatouille n'échappe pas à la règle. Comme toujours chez Pixar, la dimension technique et visuelle est incroyable, splendide. Mais ce qui me gène profondément est le scénario. Mièvre et surtout manquant cruellement d'enjeu dramatique, je me désintéresse très vite. les personnages ne sont pas spécialement attachants et le tout manque de magie. Je ne sais comment expliquer cette sensation, mais je ne parviens jamais à m'évader et à être "acteur" du film. Je suis et reste spectateur de péripéties qui sont bien éloignées de mes préoccupations. Aurai-je perdu mon âme d'enfant ? Je ne le pense pas tant certains films d'animations parviennent encore à me transporter (je pense aux Myasaki mais aussi à tous les Disney tant décriés par certains alors qu'ils sont bien souvent des chefs d'oeuvres de poésie et de magie).Je suis conscient que cette critique très personnelle va à l'encontre de la plupart des avis. Il ne faut pas y voir une quelconque arrogance de ma part mais bien une totale incompréhension face au phénomène que provoque chaque sortie d'un film Pixar.