Isolation
Isolation, nouveau film d'horreur made in England montre qu'avec peu de moyens et une histoire bien ficellée, le spectateur avide de sensations fortes peu encore avoir peur au cinéma.
En effet, après l'excellent The Descent, les anglais nous livre un film d'horreur qui, à défaut d'être original, fait appel à nos peurs les plus primales (isolation, la nuit et le noir). Et ca marche, le spectateur sursaute, tremble et jubile.
Isolation narre l'histoire d'une expérience scinetifique sur des bovins qui tourne mal. Les expériences génétiques et leurs travers constituent donc un excellent filon pour les films d'horreur et qui est étrangement peu exploité.
Le mélange donc improbabale d'horreur et d'élevage bovin, aussi invraisembable que cela puisse être, permet au réalisateur de nous revisiter le mythe Alien, mais sur terre. Si sur terre on nous entend crier, pour nous entendre, faut-il encore qu'il y ait du monde qui puisse être à l'écoute. Or là, tout comme dans un vaisseau spatial, les protagonistes sont seuls dans la campagne anglaise, seuls avec le monstre, seuls avec leur peur. Et c'est donc un combat contre le mal mais aussi contre eux-mêmes qu'ils vont devoir mener.
Isolation, comme l'indique le titre, c'est l'histoire de personnes seules car coupées du monde géographiquement mais pas seulement. Elles sont également seules car rejetées de la société et du corps familial.
Ce film adopte donc un point de vue métaphorique du combat intérieur. Si la bête meure à la fin, elle continue de vivre dans le corps de l'héroïne.... et est vouée à se répandre sur toute l'humanité. La solitude est donc bien une maladie que l'on doit combattre à l'extérieur comme à l'intérieur.
